L’archipel des Galápagos constitue la " Vitrine de l’Evolution "qui reste le sujet central de la biologie.
Les caractéristiques essentielles d’un être vivant sont sa faculté de reproduction, sa faculté de mémorisation d’informations dans ses gênes, son contrôle de l’environnement, son excitabilité, c’est-à-dire sa faculté de répondre à un stimulus et son excitabilité par / ou en produisant de l’énergie. Deux autres caractéristiques attribuées à un organisme vivant, est qu’il sait s’ajuster à des conditions spécifiques et qu’il possède la faculté de " se modifier ".
Selon la théorie de l’évolution, tous les organismes vivants ont un héritage génétique lié au développement du groupe. Ce processus est stimulé par deux déterminants principaux qui sont la variation génétique et la sélection naturelle. Si l’évolution organique est une modification des caractéristiques génétiques, la sélection naturelle quant à elle, n’est pas synonyme d’évolution. Ainsi l’évolution se définit comme des changements non-cycliques dans la somme des gênes d’une population. On distingue alors le " génotype ", qui est la constitution génétique d’un individu (telle qu’elle a été hérité par l’ADN de ses parents), du " phénotype ", qui est sa morphologie, physiologie, son comportement véritable, après interaction du génotype et de son environnement.
La multiplication des espèces, ou " spéciation ", se produit lorsque le patrimoine génétique est divisé en deux parties isolées. C’est-à-dire que les membres d’une population donnée deviennent reproductivement isolés des autres membres de la population. Une fois que l’évolution en est arrivée à un tel stade, où les deux populations ne peuvent plus se croiser entre elles, alors chacune devient une espèce individuelle.
L’organisme originel, après être passé par les effets de la sélection naturelle, se transforme de telle manière que son corps est apte à remplir les demandes fonctionnelles de son environnement. Il évolue de telle façon que les dernières formes d’individus, ont plus de chance de survie et sont assurées d’un taux de reproduction plus élevé que les formes primitives.
Aux Galapagos, un fait important à souligner est le facteur insulaire. En effet, les îles différent de la zone continentale par leur isolement, ce qui implique nom seulement leur rôle de sélection mais aussi celui du facteur " chance " dans le processus évolutif.
Darwin est connu pour sa phrase célèbre : " The survival of the fittest ", la survie du plus adapté ". Un changement de comportement chez l’animal, implique un changement de physiologie, donc une modification morphologique.
La sélection naturelle est le moyen auquel les organisme sont progressivement mieux adaptés à leur environnement. Quoique la majorité des espèces soient vouées à l’extinction sans ouvrir une nouvelle voie évolutive, il n’est pas exclu qu’une espèce particulière devienne un pionnier de l’Evolution. Sans différentiation des espèces, il n’y a pas d’évolution.
Chez les populations insulaires, deux caractéristiques communes provoquent la fragmentation et accélèrent la multiplication des espèces :
Les archipels sont donc idéaux pour l’isolation géographique et pour la multiplication des espèces. Aux Galápagos, les 13 espèces de pinsons ont évoluées à partir d’une seule espèce originelle, qui aurait migré depuis le Costa Rica.
1- Pinson de terre à gros bec 2- Pinson de terre à bec moyen 3- Pinson de terre à petit bec 4- Pinson de terre à bec aiguisé 5- Pinson des cactus 6- Grand pinson des cactus 7- Pinson des arbres à petit bec 8- Pinson des arbres à bec moyen 9- Pinson des arbres à gros bec 10- Pinson carpentier 11- Pinson des palétuviers 12- Pinson végétarien 13- Pinson chanteur |
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Le visiteur le plus célèbre des îles Galápagos, reste sans conteste Charles Darwin, dont le court passage dans l’archipel sera déterminant pour la science et pour l’histoire de l’évolution.
A l’âge de 26 ans, le jeune naturaliste anglais voyage autour du monde sur le navire HMS Beagle du capitaine Fitzroy. Vers la fin de 1835, il remonte de la Terre de Feu, le long des côtes du Chili, puis du Pérou et débarque dans les îles où il va séjourner, pendant 5 semaines inoubliables de sa vie.
En observant la faune de l’archipel, une des découvertes majeures de Darwin fut de réaliser que les espèces n’étaient pas "inchangeables ", mais qu’elles étaient soumises au processus irréversible de l’évolution. sélection naturelle, adaptation à l’environnement et nutation génétique, devinrent les mots clés qui allaient lui permettre d’élaborer grâce aux pinsons principalement la fameuse théorie de "l’Evolution des espèces" qui verra le jour lors de sa publication en 1859, soit 24 ans après son voyage aux îles enchantées.