EXPEDITION GEODESIQUE FRANCAISE

L'Equateur tire, bien sûr, son nom de la ligne équatoriale qui le traverse, mais ce nom a été donné à l'Audiencia de Quito à la suite des travaux de la mission géodésique de L'Académie Royale des Sciences de Paris dans la première moitié du XVIIIe siècle. Quatre académiciens, Bouger, Godin, chef de la mission, Joseph de Jussieu, Charles Marie de la Condamine et six autres savants et deux officiers de la Marine espagnole Juan et Antonio Ulloa, arrivent à Quito en 1736 pour mesurer un arc de cercle de trois degrés (environ 333 km) à la hauteur de l’équateur pour connaître " la face de terre " et en terminer avec la querelle scientifique qui oppose la théorie de Newton sur l’aplatissement de la terre aux pôles et celles des cartographes français, notamment des Cassini, père et fils, partisans de l’aplatissement à l’équateur.

Le roi Louis XV a donc fait monter deux expéditions. L’une dirigée par Maupertuis se rendra en Laponie (relativement proche du pôle nord) et l’autre au Pérou, vice-royauté espagnole dont dépend l’Auciencia de Quito. Elles durent mesurer sur le sol un arc d'un angle de trois degré de la sphère terrestre. La plus courte distance indiquera l'aplatissement.

Maupertuis, peu gêné dans son travail en Laponie, réglera l’affaire en deux ans et prouvera la justesse de la thèse anglaise: la terre est une sphéroïde légèrement aplatie aux pôles.

L’autre expédition va lutter pendant cinq ans sur les hauts versants des Andes contre le froid, le vent, la méfiance des indigènes qui détruisent les pyramides et les soupçons des autorités espagnoles. Cinq années à camper entre 2000 et 4000 mètres, arpentant quatre à six fois les mêmes distances, reconstruisant plusieurs fois chaque signal. Oubliée par le roi et l’académie qui connaît déjà le résultat, cette expédition s’obstinera toutefois, sans découragement à accomplir le travail.


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